Dans
la vie, nous sommes amenés à traverser de bonnes et de mauvaises
périodes.
L'idéal
est quand même que les périodes heureuses soient les plus
nombreuses, je vous l'accorde.Cependant,
on ne peut pas nier que les périodes difficiles ont au moins le
mérite de nous faire évoluer. De
nous faire grandir. Je
ne dis pas que cela est forcément une nécessité, mais je dirais
plutôt que connaître le mauvais côté de la vie permet de mieux
apprécier les bons moments. Je
veux dire, de manière plus qualitative. Sans
se plaindre ou être trop exigeant. Le bonheur se trouve parfois dans
de petites choses simples. Et
cela, tout autour de nous.
Je
me faisais la remarque dernièrement que quand on apprend une
mauvaise nouvelle, de celle qui va avoir un sérieux impact sur notre
vie, on a tendance à vite se décourager.
Et
je me disais que probablement la meilleure façon de ne pas perdre
pied lors de ces moments difficiles est de toujours trouver de
l'espoir, du positif dans la moindre situation. D'autant
plus dans une période difficile. Alors
bien sûr, cet effet n'est pas forcément immédiat. Il faut d'abord
digérer l'information. Prendre
le temps d'accuser le coup. Mais
je remarque surtout que tout voir en noir ne fait pas avancer. Il
faut quand même reconnaître qu'il est sans doute plus facile pour
chacun de baisser les bras plutôt que de se battre. Mais
à quoi bon entretenir les pensées négatives ?
Dans
ce contexte d'acceptation justement, j'ai pris conscience qu'à force
de courir après le temps, finalement nous n'avons le temps de rien.
Se
poser face à ses propres réflexions, prendre le temps de réfléchir
à son avenir et à comment le mettre en place correctement demande
du temps. Du
temps de totale disponibilité où la seule préoccupation doit être
de penser, de faire le point. Sans
se laisser polluer par tous les facteurs extérieurs, tels que la
télévision, le portable ou l'ordinateur. Savons-nous
réellement prendre ce temps là pour nous ? Prenons-nous réellement
le temps de se demander ce que l'on souhaiterait faire ou de quoi
sera faite notre vie future ? Ou laissons-nous les choses évoluer
comme bon leur semble, sans même y prêter attention ?
Il
me paraît pourtant essentiel d'être maître de son destin.
De
son avenir. Et
de justement se donner les moyens de réaliser ses envies, de
profiter d'une éclaircie qui se profile au bout d'un passage
difficile. Parce que du mauvais peut parfois ressortir le
meilleur. Actuellement,
je m’apprête à traverser un tourbillon qui ne manque pas de me
terroriser d'avance. Je
ne peux pas le nier. Cependant,
je m'efforce de penser au meilleur. À cette opportunité importante
que va m'offrir cette étape difficile. Je décide de trouver du bon
dans cette situation. Parce
que c'est bien plus joli de le voir comme ça. Et
que cela m'aidera sans doute à avancer...
J'ai
vécu une situation mémorable et riche en émotions le 10 novembre
dernier et j'ai pris le temps de laisser retomber ma colère depuis
car je me devais de prendre du recul. Alors, pour la petite histoire,
pour les personnes qui ne me suivent pas, je suis en congé de longue
durée et le médecin conseil qui m'a convoqué pour mon expertise
médicale demandé par mon employeur en vue de mon mettre en
inaptitude. D'abord, je ne suis pas très bien reçue car il y
a une marche et que j'arrive avec mon fauteuil . Son cabinet est
en plein centre ville et du fait des travaux j'ai du me garer et bien
là où il avait de la place ayant au préalable fait mes 10 tours de
manège, comme toujours,je suis à l'heure, avec juste quelques
minutes de retard, il est 14h08, Pendant que madame la secrétaire
termine son café, je lui donne mes résultats et motivations, elle
fait seulement une seul photocopie, qu'elle remettra au médecin qui
est sagement assis dans son bureau. Et elle me précise bien sûr que
le médecin étudie le compte rendue qu'elle à soigneusement
sélectionné et qu'il va falloir que je patiente... Je vous fais la
version courte, le médecin arrive au bout d'un (très) long moment
et me dit de suite 'j'ai pas beaucoup de temps' et puis j'ai déjà
pris ma décision. - Ouais
ok, donc, déjà je suis mal reçue mais en plus on ne va pas prendre
le temps de faire une vraie consultation. You-pi.
Rappelez
vous l'entretien que j'ai du passer au CMP à la demande de mon
employeur en mars 2012
,
je vais donc vous rapporter ici la quantité de conneries que la
psychanalyste a pu sortir de sa bouche (Je n'aime pas beaucoup les
psys). Pour ceux qui ne me suivent pas régulièrement ou qui ne me
connaissent pas, je vais rappeler, pour la forme, que je suis une
maman solo avec un handicap moteur ayant vécu un harcélement
psychologique ayant des enfants à besoins particuliers. Voila,
comme ça tout sera dit ;) Vous trouverez donc après chaque question
citée ( au
mot près, je précise bien ),
la réponse que j'aurais aimé lui apporter et qui défilait dans ma
tête en
puissance mille .
1ère
question idiote:
"comment
arrivez vous à vous occuper de vos enfants toutes seule?': Euh,
comment te dire, comme tous le monde, mon handicap est physique,
je te rassure, j'ai bien toute ma téte mais en fait pourquoi cette
question?
2ème
question idiote dans la foulée:
comment
arrivée vous à pallier tous vos rendez vous entre votre kiné et
les prises en charges de vos enfants ?': Ben
oui, je vais comme tous le monde, j'ai également un petit secret
j'ai un pouvoir de dédoublement.
3ème
question idiote:
'Vous
n'avez personne de la famille pour vous aider, des amis, le
bénévolat?':
bein non mais ça te regarde pas ma
vie, je ne vais pas de déballer toute ma misère et mes
souffrances
4
ème question idiote
"Avez
vous une aide à domicile,une femme de ménage, comment vous vous
débrouiller?Alors,
déjà: c'est quoi le rapport je suis ici pour quoi déja? haaa
oui parce que mon employeur veux me virer et cherche un moyen ?
Et puis, ça ne te regarde pas, mais vraiment parce que tu insistes,
je vais te répondre que OUI PARFOIS Non, parce que, cf réponse
ci-dessus (tu m'écoutes pas en fait ?!), je me fatigue,et ma
marche est chaotique quand je suis pas en fauteuil difficile donc de
passer la serpillière. Mais si vraiment je devais compléter ma
réponse, je te dirais plutôt que je suis une grosse flemmarde qui
préfère déléguer. Ben oui, tu vois, je suis comme tout le monde !
5ème
question idiote:
Parlez
moi de votre
famille,votre enfance, les relations que vous entretenez avec vos
parents' :
... ... ... (yeux
qui rougissent de ma part avec une attitude de protection) Oh
ben écoute, je te répondrais que finalement, oui, à quelques
'bricoles' près, cela va plutôt bien ! difficile de communiquer
avec des personnes qui vous accusent d'avoir engendrer des enfants
différents car vous avez un handicap, ne pas avoir eu de
tendresse ça compte ? mes rapports avec mon père, sa
dépression on laisse tomber ? Euh, ma vie professionnelle, c'est un
détail probablement, pardon. Non, écoute vraiment, je réfléchis
mais je ne trouve rien de particulier à te raconter sur mon enfance
et mon adolescence. Ni-ckel !
6
éme question idiote
vous
étes là car votre employeur à demandez une expertise médicale :
qu'en pensez vous?
bein heeuuuu oui en effet mais je ne sais pas
quoi vous dire
7ème
et dernière question idiote-débile-déplacée-surréaliste-ou tout
autre adjectif adapté:
j'ai
appris la violence dont vote mari vous avez subir, racontez moi,
enfin c'est peut être un peu tôt?':
Alors,
c'est ******. T'aurais pu noter les observations de l'infirmière
et du médecin urgentiste non? tu cherche quoi là ? a me faire
sortir de ton bureau en larmes?, Tu consultes pas le dossier d'un
patient avant de dire de telles conneries, non ? J'ai une sainte
horreur de me répéter tu sais...'Et
vous appelez ça comment ce que je vie ?' ... ... Nan,
mais là franchement, fais gaffe tu me fais flipper. T'es vraiment
médecin ou bien ? durant tes études ont
t'a jamais aprises à penser avant de foncer tête baiser devant un
mur ? Allez, sérieux... dis moi: t'as séché en vrai ?!
Voici
en quelques lignes la conclusion qu'elle a rédigé pour le comité
médical :
Au
vu de ce trouble de l'humeur avec instabilité thymique, on ne peu
que la mettre en congé de longue maladie pour une durée de 6 mois à
renouveler pour 6 mois supplémentaires avant réévaluation, J'ai
évoqué avec elle qu'elle prenne un avis psychiatrique pour
l'adaptation de son traitement actuellement donné par son médecin
traitant dont elle se refuse, madame a des trouble persistant du
sommeil et une grande fatigabilité du faite de son handicap.
Bon
revenons à notre chèr médecin conseil qui à pris quelques minutes
de son temps si précieux pour me dire que même si mon médecin
spécialiste à établi un certificat pour une possible reprise, le
possible ici noté prend tout son sens car il n'a pas évalué
l'aspect économique, les infrastructures... et c'est là qu'il me
parle de mon fauteuil que sa secrétaire et un passant ont du porter
car son cabinet n'ai pas accessible, je lui énonce alors avec le
plus grand tact la loi d'accessibilité et nous voilà partie sur
l'accès des cabinets médicaux et les ennuie qu'il a à mettre son
cabinet aux normes et que de toute façon il s'en fou car il part à
la retraite en juin et que du fait du faible nombre de médecin
expert dans le département, il continue les expertises car seul ses
expertises sont reconnus devant les tribunaux, Et j'attendis un grand
boom,, j'ai été un moment abasourdie, sourde par je que je venais
d'entendre : il était là débout avec un air grave il venait
de me dire que j'étais trop handicapée pour travailler en milieu
ordinaire et que ma place était sûrement pas là où je désirai
qu'elle soit. Il reprend en me disant qu'en 30 ans de service il n'a
jamais rencontré de personne comme moi et vu mes résultats médical
et mon quotidien si particulier je devais donc être en invalidité.
Reprenant mes esprits, je lui énonce ma volonté de reprendre une
activité professionnelle, j’use à peine fini mes premiers mots
qu'il me dit : veuillez m'excuser j'ai un patient en salle
d'attente.
C’est
d’ailleurs dommage parce que moi j’en aurai eu des choses à dire
sur mes relations avec mon employeur et avec mon métier. Sur les
conditions dans lesquelles je travaillais, la joie de manger seule,
les absences répétées d’augmentation de statut parce que « vous
comprenez, un travailleur handicapé n'a pas la possibilité
d'évolution », les décisions unilatérales et plus politiques que
cohérentes, etc, etc.
Si seulement
j’avais eu la certitude que mes remarques auraient pu servir à
quelque chose ou à quelqu’un. Pas forcément à moi d’ailleurs,
je suis tellement pleine de bonté que j’aurai même acceptée de
répondre pour que les générations futures en profitent.
Mais non, ces
remarques je les garderai pour moi, sa réponse est dans ma boite
spam de mon cerveau, bien au chaud avec les propositions indécentes,
les promesses de richesse, les vieux amis qui m’ont enfin retrouvé
mais dont je n’ai jamais entendu parler, et les relances de mon
banquier…
Et
de toute façon, il me semble que le problème est plus complexe que
« pourquoi voulez vous travaillez ? », il faudrait
y ajouter une once de « aimez vous les conditions dans
lesquelles vous le faites », et peut être un soupçon de « que
pensez vous de la manière dont est valorisé votre travail ».