les classe Ulis ont été pensées pour « que le nombre d’élèves scolarisés au titre d’une Ulis ne dépasse pas dix voir 12 », ce nombre est souvent plus élevé. Il est donc évident que le coordinateur de la classe Ulis ne peut, dans ces conditions, faire toutes les adaptations nécessaires aux besoins particuliers de ces élèves. Les enfants en situation de handicap seront en double difficulté (handicap + accompagnement de moins en moins présent). Le corps enseignant sera acculé devant tant de disparités de ses élèves et il ne pourra faire son travail correctement. Bref, personne ne s’y retrouve !
Donc vous l'avez compris voilà mon coup de gueule.
Logan rentre au collège mais ce ne fût pas sans se battre.
Cette année dans sa classe ils seront 12.
Logan a eu un maintien en maternelle comme sa sœur qui elle entamera sa deuxième année de CLISS.
Malgré mon combat que je mène au quotidien, je dois m'estimer chanceuse car pour les jeunes handicapés, il n'y a rien. Logiquement, l'orientation est étudiée. Mais pour les jeunes handicapés, l'orientation se fait par défaut, à titre d'exemple et avec la pression de l'Inspecteur Académique sur le maitre de Logan, celui ci aurait dû intégré une SEGPA, cependant plus de place dans la SEGPA du collège de secteur (et notons que les SEGPA sortent du domaine du handicap donc Logan n'aurai plus eu de suivi par le SESSAD), pas en fonction de leurs aptitudes et de leurs souhaits, mais des places qui sont disponibles. Les Maisons Départementales des Personnes Handicapées bloquent, par manque de personnel, les orientations sont faites à la va-vite."
Faute de places suffisantes en ULIS, des élèves sont maintenus en école primaire non pas du fait de leur incapacité à intégrer le collège, mais uniquement du fait que les moyens suffisants ne sont pas mis en œuvre par l’Education Nationale.
Parfois des jeunes sont maintenus à l’école primaire jusqu’à 14 ans faute de place dans un IME ou en ULISS.
Le DASEN justifie la situation comme une réponse adaptée au manque de maturité des jeunes, ce qui n’est pas toujours la réalité.
En sortie de CLISS et si aucune solution est envisagé l'enfant peux intégrer un CM2 ou une 6 ème, oui oui vous avez bien lu, cet enfant sera naturellement en échec se dévalura et supportera des critiques de ses camarades
ET C'EST PAS TOUT
Les jeunes qui ont plus de 16 ans en sortie d'ULISS n’ont aucune solution mais personne ne se sent responsable. Résultat, personne ne s’implique pour trouver une réponse satisfaisante.
A titre indicatif voici les orientations possibles après 16 ans et jusqu'à 20 ans et en fonction des capacités de l'adolescent et de leurs souhaits :
-IME PRO Accueil les ados entre 14 et 20 ans
-MAISON FAMILIALE ET RURALE Alternance école entreprise
-ULISS LYCEE Pour préparer un CAP "il y en a qu'une seule dans ma région"
- EREA POUR PREPARER UN CAP Accueil des élèves jusqu'à 25 ans
"il y en a qu'un a ma connaissance dans la région accueillant ce type de handicap"
Hier j'ai reçu de sa future enseignante ces quelques lignes pour une conférence de presse traitant le sureffectif des ULISS
"Chers parents,
Tout au long de cette année scolaire (comme les années précédentes), nous n'avons cessé d'alerter notre administration sur la nécessité de créer des structures pour faire face aux orientations massives en ULIS collège pour la rentrée 2015. De plus, nous avons régulièrement affirmé que nous ne tolérerions pas une augmentation de nos effectifs déjà en surnombre.
L'inspecteur d'Académie a passé outre nos revendications et nos mises en garde et a décidé arbitrairement de porter ces effectifs à 13 voire 14 élèves (rappelons que les textes officiels préconisent 10!).
Nous sommes donc très inquiets face à cette dérive qui risque de s'aggraver par la suite, au vu du nombre important d'orientations potentielles pour les années à venir. En effet, il faut savoir que dans certains départements (comme le Calvados) les ULIS « fonctionnent » avec une moyenne de 18 à 20 élèves !
Nous n'acceptons pas cette situation qui va contrarier gravement la qualité du travail accompli auprès de nos élèves, vos enfants... Nous sommes déterminés à nous y opposer fermement et par tous les moyens en cette rentrée.
Une conférence de presse se tiendra ce lundi 31 août à 17h à la Maison des syndicats, rue de La Bucaille. Vous y êtes bien sûr conviés.
Par ailleurs, un préavis de grève a été déposé pour dénoncer cette dérive. Nous déciderons comment nous comptons y donner suite. Vous serez tenus informés de cette décision.
Bien à vous."
- Conclusion : Il reste encore un long chemin à parcourir sur la voie de l’inclusion scolaire. Trop souvent encore, les personnes qui connaissent pas le "handicap"estiment que la place des enfants en situation de handicap se trouve dans de « petites structures adaptées avec de petits effectifs », oubliant de dire que ces petits effectifs ou structures sont souvent dépassés, que malgré ces « petits » effectifs, les enseignants ne sont pas forcément mieux armés formés aux particularités propres de chaque enfant. Oubliant de dire que pour permettre l’inclusion de ces futurs adultes dans la vie ordinaire, afin qu’ils coutent moins à la société, la meilleure solution reste toujours de les inclure avec leurs pairs en milieu ordinaire.