lundi 28 septembre 2015

Je lève le rideau... Théatre


Je poserai bien une question stupide comme : « Qu'aimeriez-vous changer en vous ? ».
Et je reçois une vague de réponses … Elles me répondent brunes et blondes, la tête dans la lune ou sur les épaules, fausses ou vraies comme est la vie aujourd’hui. Une vie un peu mythomane ; une vie qui s’organise autour d’une névrose de la personnalité. Serait-ce la cause d’un manque d’affectivité et d'émotivité ?

«(…) Depuis petite je suis complexée. Parce que je ne grandissais pas aussi vite que les filles de mon âge. Je me trouvais petite, je détestais cette situation. Et maintenant, je mesure 1m60 environ et j'en suis très contente. Mes connaissances ne sont pas beaucoup plus grandes que moi et les femmes plus grandes, je ne les envie pas.

J'aime être petite et me sentir fragile dans les bras d'un homme !
Si je pouvais changer quelque chose, je me ferais refaire le ventre car voilà depuis ma dépression et mes 2 grossesses tous mes kilos ont trouver refuge là où je ne voudrai pas qu'ils soient.
J'aurai aimé un dos plus droit.
Je déteste ma main spastique,elle se raidit involontairement.
 Mais j'adore mes yeux, mon visage dans l'ensemble et je suis assez bien dans mon corps. Je suis belle

Si je pouvais, j'aimerais bien changer ma mère par une autre.

Ma peau qui suit un peu trop mes sautes d'humeur je ne la supporte plus ! Il suffit que je sois stressée, triste ou malade pour que je vois apparaître rougeurs et petites imperfections ! ... Et oui, j'ai hérité d'une peau lunatique !
J'ai deux gros complexes : ma taille et ma patte folle
Tout simplement parce que je me persuade d'être comme les autres, mais je le suis pas, car j'ai des faiblesses musculaires, difficultée à me déplacer et je peux tomber à tout moment ! A part ça, j'ai hérité  de la physionomie de mon père et malgré nos apports que l'on califirai d'atypique, je le trouvais bel homme.
Ah, j'oubliais, mes vergetures au niveau de mon ventre, et je dois les trimbaler depuis mes 13 ans suite à une perte de poids !  et à mes 2 grossesses. J'ai tout essayé mais elles ne partent pas. Mais aujourd'hui je suis tatouée ohhh yes, c'est ma marque d'identification.

J'avais un complexe avec mes doigts, car je me rongeais les ongles, ce qui n’est pas top du tout pour une fille ...  et mes doigts en col de cygne
Mais mon plus gros complexe reste mon ventre. Toujours ballonnée, je ressemble à une femme enceinte, bein sisi même si toi tu me dis ''nikni – tahtajouka janbi ''. Donc, si j'avais une baguette magique, je gommerai ce ventre !
J'ai aussi mes pieds, que j'aimerai ne pas porter de semelles orthopédiques et ma différences de taille entres mes deux pieds, pour pouvoir mettre n'importe quel escarpin !

Ce qui est certain, c’est que les réponses se focalisent autour du physique hormis l'épisode de ma mère. L’esprit et le comportement quant à eux ne changeront pas. Avec cette tendance de placer le physique au sommet de l’affiche, nous finirons tous hystériques et névrotiques. Seuls les chirurgiens esthétiques et autres acolytes aujourd’hui se frottent les mains.
Et je vous rappelle que je ne suis pas psychologue ni sociologue. Et puis cette question m’entraine vers la folie et des scies, je me referais bien le « portrait » :

« Si on ne choisit pas sa tête
Peut-on choisir ses amis
C'était un jour de fête
Par ici les amis
Je vous annonce que je vais changer
D'abord mon ventre
Je ne toucherai pas à mes seins
Ni à mon cul,
Ils ne sont pas en latex

Ce n’est pas fini ce cirque ? Non, j’ai bien peur que nous n’avons pas tous vus !


Et moi, je répondrai comme Julio Iglésias : « non je n’ai pas changé, je suis toujours ce jeune homme étranger … » .
J’essaie d’écrire des romances et je suis un peu folle comme vous. Par contre, j’ai attrapé un virus, celui d'écrire partout et n'importe où, dans mon lit, allongé sur le tapis,  dans les salles d'attentes,  sur les bancs publics, en mangeant sur les quais de gare,  oui c’est moi... que voulez vous il fait bien que je survive à mes démons.
J'écris des lettres à contre temps, des morceaux de phrases verbales ou pas, contre des courants d’airs ou le temps, à contre sens des saisons, contre toutes attentes, j'écris.
J'écris, des vers vides ou pleins, sans substances ni alcool ou fumées, de la prose, des bouts de textes, des expressions, des citations, des fragments d'eau douce en court-bouillon.
Je n’ai jamais envoyé quelques morceaux éparpillés ou de papiers déchirés à la poubelle comme un papier de chocolat.

Le jour sans idée, l’envie arrivera celle de ne plus pouvoir écrire quelque chose, alors j'imagine le voyage de ces mots glissés dans la soie d’une enveloppe tabac carrée et cet imprévisible décalage du temps, tout a pu changer, l’état d’esprit de l’instant, l’écriture, l'homme...

Faut-il ouvrir ce tiroir secret où les émotions, les sentiments et les colères sont couleur d’encre bleue de la mer méditerranée ?
Faut-il s’inscrire dans ses tempêtes et ses fracas obscurs des naufrages ?
Le texte voyage entre deux respirations, la sienne la mienne.

A un clavier froid et impersonnel, je préfère le contact du papier le crissement de la pointe de mon Stabilo PointVisco orange à la pointe ronde qui bave quand il fait trop chaud.
J’aime la lettre manuscrite, si rare, glissée au milieu de prospectus sur la table basse de mon kiné, oui, je cache des mots et j’attends les réponses à ces nombreuses questions sans importance. Qui aime le  kiné ? Qui aimerait lui dire : « monsieur, vous êtes si délicat que je peux plus me passer de vous ». hein saint Antoine de pas doux.

J’ai reçu une réponse, je l’ouvre comme un dessert, je le savoure avec délice, je la renifle pour savoir si je reconnais le parfum, je déteste cette lassitude de l’attente d’une réponse, j’aime la page blanche indécente, juste dans sa nudité obscène avec un petit numéro de téléphone disant : « appelle moi et écris moi encore… ».
Peut-on écrire les silences et l’attente dans laquelle les mots se dissolvent ? J'adorerais le croire.
Écrire avec le désir de vous plaire, de vous séduire, mettre des odeurs sous mon Stabilo paré d’artifices d’une plume pour ombrer vos yeux de mes couleurs d’anges transfigurées et lumineuses.
Lettre interrompue jetée au dernier rendez-vous chez mon kiné, là où le message peut être cueilli et lu.
Tous les mots posés ici, sont voués à l’errance, à la solitude d’une caresse sans fin, une naissance et une mort, étroitement mêlées.
Serait-ce un stratagème pour susciter un attendrissement, entrer dans l’âme du lecteur et s’y dissoudre vers une recherche d'affection et d'admiration ?
Les mots partent à la dérive sur un navire, sans voile ni gouvernail, déchirés par les écueils lacérés, par les vents contraires, petite bouteille remplie de vers à la mer, rejetée sur un rivage sans nom, chahutée par les vagues qui écrivent sur le sable des éphémères dentelles, mousseline blanche où ces mots s’abandonnent à la floraison, écume d'émaux jusqu’à en épouser la transparence.

Invisible, serais-je devenu ici sur cette terre ? Alors j'écris jusqu’à plus d’encre pour exister...

Et puis, j’ai reçu ce message un jour sous un de mes textes :
«(…) j'ai lu ton poème trois fois depuis hier soir et je voulais te dire à quel point il m'a touché par l'amour qu'il dégage et à quel point ton père était une personne qui a compris que la vie puise son sens dans  le partage avec les siens et les autres et ce n'était qu'un SOS.
Le plus merveilleux est qu'il a réussi à te transmettre son message de la vie, le parfum des désirs, donc je dis qu'il a réussi sa vie tout court.
Ainsi son esprit continue à se manifester à travers toi et puis à travers ses petits enfants! En lisant cet hommage à ton père, j'ai dû penser à mon propre père qui - selon les dires de ses frères et amis - réunissait certains traits de caractère du tien ce qui me fait sentir une parenté spirituelle avec ton père. Le mien est parti à l'âge de quarante ans, fauché par un accident de voiture.
Est-ce injuste? Est-ce un Dieu extérieur qui nous infligerait nos souffrances? Chacun trouvera sa réponse au moment voulu(…)».


Un vieux proverbe nous raconte que les talents de quelqu'un ne sont jamais assez reconnus par les siens. Et naît la bulle internet ! Et l'idée d'y écrire à l'intérieur comme dans une bande dessinée me brûle les doigts et m’asperge l’esprit aussi d'y voir toutes ces images fixent ou animées.
J'emmagasine et j'attends une brûlure vive pour que quelqu'un, ou soyons fous, pour que tout le monde reconnaisse mes cris mon écriture ...

Quand la brûlure est artificielle car avec le temps j'ai appris à doser mon exposition, je me soigne en restant près du feu de l'automne à l'hiver pour finir de consommer les calories en trop, c'est ma cure de jouvence et d'espoir, un remède assainissant à la fois spirituel et corporel.

Alors je m'y accroche et je vous y invite en essayant d'écrire et de construire votre vie dedans en prenant garde à cette mariée trop belle qu'est internet et de se rappeler que nul n'est prophète sur terre ; car même si l'homme sait faire des bulles avec un chewing-gum, bien souvent elles lui éclatent au visage.
Et c’est le vol au-dessus du lac des cygnes à la rencontre du troisième type. Un jour de départ sous un grand ciel bleu. Un bleu outremer intense couronnant les montagnes brunes vêtues d’une couverture blanche avec à l’horizon une ligne épaisse grise et franche.
Annoncerait-elle déjà l’arrivée du mauvais temps au profil inquiet de mes yeux ?

Je les ferme un instant pour oublier et décolle sans en connaître la raison. Libéré de la gravité, je gagne l’apesanteur sans contre-épreuve, mon corps fait corps avec cet esprit invisible en combinaison venu d’ailleurs les bras et les jambes écartés .
Je suis un être à la fois pur tendre léger volatile voluptueux et nuageux.
Je n'ai plus aucun trouble même les pieds dans l’eau.
Je les garde sur terre avec mon petit oiseau sans appréhender le moindre nouveau trouble.
Et le clan est né, cette idée nouvelle de ne plus reculer mais d’avancer. Et j’écris une lettre enluminée pour le paradis car j'ai toujours pensé que ce qui donnait un sens à la vie d'un homme, c'était d'avancer et être meilleur qu'hier.

« Serais-je une enveloppe au bout d’une corde
Sans adresse ni destination
Sans timbre de voix en ballade
Une simple lettre écrite au jus de citron
Serais-je une ombre au bout d’un chemin
Sans traces ni flambeaux à nos pas
Sans signal de détresse enfin
Un ver luisant comme seul repas
Serais-je une stèle au bout d’une scène
Sans décor ni sujet d’adaptation
Sans lumière à l’ombre obscène
Une statue démembrée en perdition
Serais-je une mèche au bout d’un fumigène
Sans amour ni trait d'union
Sans fluide pour nourrir mes veines
Un cerveau asséché en irrigation
Serais-je une carpe au bout du fleuve
Sans oxygène ni hameçon polymère
Sans mots immergés à mes épreuves
Une langue endormie sous une surface amère

Et puis le coup de tonnerre l'homme tant désiré
Né pour m'aimer à tort ou à perdre la raison
Né pour cultiver jour et nuit une destinée
Né pour vivre et mourir ensemble une passion
J'oblitère la flamme de son sceau d'espoir

Et une voix lointaine proche de l’ancien verger répond : « J'aime le doute qui se profile à chacun de tes vers puis l'amour comme une révélation, ta muse a su t'inspirer un très beau poème ».
Et je me dis, si la perfection n'était pas chimérique, elle n'aurait pas tant de succès.
Comme il n’y a qu'un remède à l'amour : aimer davantage car l'amour excuse tout dans un cœur enflammé. Enfin j’ose l’imaginer.

Comme le disait Albert Camus : « Le sens de la vie est la plus pressante des questions. ». Ainsi, chacun-e de nous est appelé-e à construire pas à pas le sens de sa vie. Ce sens est unique
 

samedi 19 septembre 2015

Eclairages sur l'octroi d'une TISF a domicile quand on est en situation d'handicap



Quelques éclairages concernant l'octroi d'un(e) TISF quand nous sommes en situation d'handicap dans le cadre de la PCH, ou du CG, ou encore de la CAF. Le droit social reste à comprendre comment s'exprime le besoin et son rattachement soit à la Personne, ou à sa Famille.

Dans le cadre de la PCH (Prestation de Compensation du Handicap), l'attribution des droits à la Personne est attachée aux droits liées à la dépendance de la Personne en fonction de son autonomie : c'est donc un droit qui s'appuie toujours sur la singularité de la situation dans laquelle se trouve la Personne, et des besoins exprimés pour elle-même.
La notion de parentalité met en jeu la notion de Famille et de l'équilibre familial. Elle n'apparaît pas dans la liste des actes essentiels de la Vie qui servent, en outre, à l'évaluation des besoins de la Personne. Lorsque la TISF intervient à domicile, elle accompagne les parents dans leur parentalité dans l'intérêt de l'équilibre familial. Dans cette considération, ce n'est donc pas la personne handicapée (enfant ou adulte) qui est au centre de son action, mais bien la famille.

En conséquence, pour faire appel à l'aide à la parentalité, il conviendrait mieux d'interpeller soit le Conseil Général qui peut apporter une aide spécifique par le biais des MSF (Maison Sociale et Familiale) dans le but de prévention d'un placement, d'un acte de maltraitance, ou encore de risque de carence éducative,
 
- ou encore, la CAF qui, au titre d'une aide spécifique, peut verser une aide à la Famille (cas de grossesse géméllaire, ou grossesse à risques... etc,....) pour un nombre d'heures à réaliser par un(e) TISF à domicile.

Il est donc clair qu'il ne peut être confondu, selon le Législateur, la Personne Handicapée et ses besoins (qui relèvent de la compétence de la MDA) et la Famille à laquelle appartient la Personne Handicapée (rélève de la CAF ou CG) et son organisation.

La CNSA met en garde les CDAPH vis-à-vis de l'extension de l'ouverture des droits à la Personne vers les besoins de la Famille, car l'aide apportée dans le cadre de la PCH intéresse exclusivement la Personne (et non la famille).
La place de l'UDAF, selon moi, se situe dans la défense de l'intérêt de la Famille, quelles que soit ses conditions d'existence. Dans ces conditions, et considérant que le besoin d'une personne handicapée, rattachée à une famille, qui n'est pas en mesure de pouvoir réaliser les taches incombant à la vie familiale, devrait pouvoir bénéficier de l'aide à la parentalité par l'octroi d'un nombre d'heures de TISF. Il s'agit alors d'un combat à mener dans deux directions : la CAF et le CG.


 
Et toi tu as obtenu quoi?

 pour ma part, j'ai eu 6 mois par la CAF en prouvant par des témoignages que le père n'étais pas très présent dans les soins apporté à l'enfant, et l'action sociale des armées de mon ex employeur a pu me financer pendant 12 mois une minime partie de mes factures acquittées.

Je n'ai pas la PCH mais l'ACTP à 50 %, une année en 2013 j'ai fais une phlébite et en plus de mes heures mensuelles octroyé par le CG, j'ai pu bénéficier de 40 heures sur un mois par la CAF.
Je ne souhaite pas passer à la PCH je vous expliquerai mes motivations dans un futur post.



Conclusion :

Jusqu'au 12 mois de l'enfant vous pouvez demander une dérogation à la PMI en justifiant de ce besoin par un certificat médical et des visites régulières , après et bien il existe que très peu de solutions, aujourd'hui il y a qu'un département qui accorde l'handiparentalité, jusqu'à 3 ans c'est 5 heures par jour maximum et jusqu'à 7 ans c'est 2 heures par jour maximum. Certaines MDA propose même de placer la mère dans un foyer et l'enfant en famille d'accueil qu'elle honte.

lundi 14 septembre 2015

Vous allez aimer mes imperfections


Le grand jour est donc arrivé, je me suis réinscrite sur un site de rencontre, mais voilà décrocher LE rdv qui vous fera rencontrer l'homme ressemblant à Edward dans Twilight et bien il me faudra certainement dormir 100 ans avant de LE rencontrer
comment envisager qu’un valide soit en couple avec une personne porteuse d’un handicap… Pourtant l’amour et la sexualité sont les choses au monde les mieux partagées! Entre les idées toutes faites, ce qu’on s’imagine, et la réalité : comment vit-on la sexualité lorsqu’on porte un handicap ?

Le handicap est-il un obstacle à une histoire d’amour

Tout être humain aime, désire, et éprouve du plaisir, quels que soient son physique et ses déficiences. L’amour et la sexualité sont des dimensions fondamentales de la santé physique et mentale. Elles participent à développer notre pouvoir de vivre et d’être heureux, et sont un élément essentiel des relations à soi-même et aux autres. L’amour et la sexualité concernent la personne en entier, et pas seulement le fonctionnement génital et le corps. C’est pourquoi le handicap n’empêche pas d’être amoureux ni de ressentir du désir pour quelqu’un !

Les personnes handicapées peuvent-elles avoir des relations sexuelles ?
    

Il peut en effet y avoir des difficultés dans la réalisation de l'act sexuel en raison de problèmes moteurs , quoi que...

Mais la sexualité ne peut se réduire à l’acte sexuel Je ne sais pas si vous voyez où je veux en venir. Je vais tenter de préciser ma pensée dans l'article ci dessous : femelles, inclinez vous

Il y a de nombreux chemins qui mènent au partage du plaisir sensuel : ça peut aller de l’amour, du beau, de la tendresse, des marques d’affection, du plaisir d’être ensemble, à des gestes, des baisers, des caresses, un accouplement…     

Le handicap laisse rarement indifférent. Chacun d’entre nous a déjà rencontré des personnes en situation de handicap et cela a certainement fait naître différentes émotions. Ces émotions sont difficilement contrôlables, elles ne sont pas volontaires. Nous sommes même surpris par ce que l’on ressent. On voudrait pouvoir se raisonner mais une émotion ça ne se commande pas… Ca surprend, ça prend de court, ça nous dépasse parfois. Souvent même, elles nous trahissent. L’émotion peut être plus ou moins intense, fugace ou persistante. Elle est instinctive et s’exprime  à travers le corps : expressions du visage, rougissements, gestes, postures…

Quelles sont ces émotions ?

Ressentis et réactions face au handicap

Sûrement avez-vous déjà croisé une personne en fauteuil roulant dans un lieu public. Peut-être vous a-t-il demandé son chemin ? Qu’avez vous alors ressenti ? Même légèrement, juste avant de lui répondre. Un petit malaise ? Une gêne ? Une envie d’aider ?


Mais pourquoi la rencontre avec quelqu’un porteur d’un handicap nous affecte, ou du moins créée-t-elle une émotion ?

La peur des différences

D’une façon générale, les différences nous font peur. Elles peuvent facilement susciter le rejet, la curiosité ou l’exclusion. Le racisme, par exemple, peut être lié à une peur de la différence (inconsciente) impliquant le rejet voire la maltraitance ou la destruction.

Le handicap peut renvoyer au manque, à l’impuissance, à la dépendance, à la souffrance. A des choses donc auxquelles nous ne désirons pas nous confronter ne serait-ce que par la pensée. Nous préférons peut-être vivre dans l’illusion qu’elles n’existent pas. Et voir qu’elles existent dans la réalité extérieure  peut nous renvoyer au fait qu’elles existent peut être à l’intérieur de nous…
Femelles : incliner vous

Depuis mes premiers ébats, je ressens une espèce de malaise diffus à l’égard de la sexualité.  Pas à l’égard de la mienne, tout va bien – merci. Mais à l’égard de celle qui m’est proposée par mes congénères mâles. Quelque chose m’a toujours gênée, sans que je ne parvienne à mettre le doigt sur l’origine du problème ou à verbaliser clairement mon ressenti.

J’ai enfin compris que la domination masculine s’était insinuée jusque sous ma couette, sans que je ne m’en sois aperçue, et que la sexualité masculine pensée par et pour les hommes n’était tout simplement pas la mienne. Par sexualité masculine j’entends :


-Une sexualité centrée autour des rapports phallo-vaginaux. La pénétration est centrale, et tout le reste est périphérique, pour ne pas dire anecdotique. Qualifier ce qui ne relève pas de la pénétration de préliminaires est en ce sens extrêmement parlant, car cela sous-entend par opposition que la pénétration est bien le but ultime du rapport sexuel, le graal.


-Une sexualité centrée autour des désirs et fantasmes masculins. L’industrie du porno, qui s’adresse aux hommes, est ainsi riche d’enseignements. On y voit des femmes réduites au rang d’objets se faire pilonner et bifler, dans la joie et la bonne humeur. Du moins, c’est l’idée.


-Une sexualité centrée autour du pénis, the one & only. Ces messieurs ne semblent pas se demander grand chose d’autre à part « Où est-ce-que je vais bien pouvoir le mettre ? ». D’où les sempiternelles questions – que celles qui ne les ont jamais entendues me jettent le premier canard vibrant : « Tu suces ? » et « Tu pratiques la sodomie ? ».

Le drame de ma vie est d’être hétéro. J’aime les hommes, ils me plaisent, ils m’attirent, depuis toujours. Cela me semble naturel. Quoique… Difficile de savoir à quel point mon orientation sexuelle est naturelle dans une société qui glorifie le couple hétéro, je serais certainement une lesbienne parfaitement épanouie ou une bissexuelle très accomplie à l’heure qu’il est.

vendredi 11 septembre 2015

L'autisme expliqué à mes enfants


J'ai expliqué à mes enfants comme un peu l'idée des poupées russe qui se cachent dans l'une dans l'autre ce que c'étais l'autisme et ses degrés que l'oeuf bleu, c'était l'autisme 1. Dedans, il y avait un oeuf jaune, plus petit, qui représentait l'autisme 2 (concernant l'acquisition par Méliha sa capacité de comprendre du plus petit au plus grand). A l'intérieur, il y avait un oeuf vert, qui était peut-être l'autisme 3. Et que cette œuf représentait un autisme particulier : le syndrome d'Asperger car à comparer à l'autisme 1 et 2, il était riquiqui mais même dans cette œuf, il existait plusieurs caractéristiques.
 

J'avais oublié l'énorme oeuf rouge, le plus gros de la série. Logan, qui sautillait de joie à mon récit, m'a dit : "Le gros oeuf, c'est quand on cris beaucoup, que ne sais pas parler et quand la personne veux être toujours seule,. Cet œuf est pire que vos troubles." car ils doivent être dans un établissement spécialisé et ne peuvent pas être avec des enfants « valides » (J'avais expliqué comme je le pouvais à Logan et Méliha que certains enfants même intégré en CLISS devront à 12 ans intégrer un 'IME car certains comportements ne peuvent pas être accepter dans les établissement scolaire). Logan avait compris le principe de l'histoire.

Et aussi, avec ses mots il à donné sa définition à sa petite soeur. Il l'a enrichie d'exemples concrets pris dans les manifestations de la maladie les plus faciles à comprendre pour lui (ex : autisme 3 : passer son temps à faire des puzzles, aimer quelque chose si fort qu'on on en parle toujours longtemps et à tout le monde, enfants qui n'aime pas jouer au foot mais qui collectionne les cartes, qui parle comme les gens très intelligent...; autisme 2 : avoir peur d'une lumière, d'un bruit, se balancer beaucoup, avoir un peu de mal à parler..). Une nouvelle fois, j'aurais pu pleurer tant j'étais émue de ses explications.

Avant d'aller se coucher Logan me dit : l'autisme 1 c'est les enfants qui ne peuvent pas aller en colo hein maman ? Oui Logan c'est un peu ça mais comme je te l'ai dis il y a des enfants en IME qui peuvent je le pense aller en colo mais tout dépend de l'enfant dans son développement de son autonomie et de son environnement familial...
 
Je terminerai simplement en disant que j'ai hâte de voir  le jour où nous pourrons trouver dans les médias populaires des dossiers de fond sur l'autisme. Des dossiers traitant des différentes facettes de cette condition et des différents points de vue des familles.

samedi 5 septembre 2015

Sa scolarité ! Comment vous dire...


Ça y est, mon fils commence le collège il est en ULIS.
Avec  un accompagnement à mi temps en maternelle par une EVS, il a ensuite intégré une CLISS.
En mars dernier la MDA a demander des tests pour une possible orientation en SEGPA sous la pression de l'inspecteur académique, niveau scolaire Logan aurai certainement pu puisqu'il faut un niveau de CE2 pour y être intégrer, cependant son niveau est tout juste acceptable à mon humble avis mais le réel problème n'es pas là mais dans les interactions social avec ses pairs en plus de ses problèmes d'élocution même si ceci ont nettement progressé. Cette demande formulée par la MDA et appuyé par   les inspections académiques a pour vocation de décharger les ULIS car il y a trop peu d'ULISS et bien souvent les élèves sont en surnombre.

Concernant les SEGPA, les élèves qui y sont intégré sortent du champ du handicap. Concernant les diplômes il peut y avoir le certificat de formation générale en fin de 3 ème et les élèves sont orienté vers une qualification de niveau V. Pour les meilleurs d'entre eux il sera possible de préparer un BAC PRO en 3 ans.

Concernant l'ULIS àprés 16 ans les élèves ont le choix et selon leur possibilité :

  1. L'ULIS Lycée, pour préparer un diplôme de niveau V.
  2. IMPRO
  3. Maison rurale et familial pour un apprentissage



A16 ans la majorité des jeunes ne bénéficient plus de transport en taxi pour effectuer les trajets entre leur domicile et l’établissement scolaire. Ceci est fort regrettable et dans 4 ans je ne vois pas encore Logan avoir une total autonomie dans les transports en commun mais voyant ses progrès je me dis aujourd'hui et bien pourquoi pas. En effet, même si l’objectif d’une ULIS est de développer l’autonomie des élèves, tous ne sont pas prêts à utiliser les transports en commun de manière autonome et encore plus si le parent présente des difficultés de mobilité. De plus, un nombre croissant de jeunes n’a plus de suivi éducatif qui aurait pu les amener à franchir ce cap. Cette situation génère donc un stress considérable chez ces élèves et les place pour certains face à une difficulté considérable.

Il y a plusieurs parents autour de moi dont l'enfant commence aussi le collège. J'ai écouté ces parents parler et j'ai vu leurs commentaires et leurs angoisses, leurs sentiments sont totalement identique des miens. En général, ce qui revient le plus souvent, c'est (et aprés l'ULISS). Moi aussi dans un sens je perds un peu pied, mais pas tout à fait. C'est que le mien, mon fils, agit parfois comme un VRAI ado, pour moi C'EST tout simplement génial et motivant.Évidemment, les angoisses sont beaucoup plus grandes, sachant très bien que les difficultés d'apprentissage et d'adaptation seront beaucoup plus difficiles pour lui que pour les autres. De plus à la rentrée je fais mes démarches pour une possible réintégration professionnelle après un congé de longue durée et c'est loin d'être gagné.

Puis, il y a l'angoisse des rencontres, c'est à-dire que pour faire une bonne intégration on ne peut pas le tirer du jour au lendemain dans la fosse, il va se faire dévorer... Donc, il doit se préparer, préparer les plannings,sa communication, le regard qu'il devra posé, son attitude. Aussi, il faut gérer le transport, pour s'assurer qu'ils ne vont pas le mettre dans un autobus régulier, les périodes de repas selon
ses rigidités alimentaires, rencontrer aussi le directeur du collège qui gère le dossier dans son ensemble. Cela fait beaucoup d'organisation. Cette période demande beaucoup, tout ça c'est très stressant.