samedi 28 février 2015

Tout une histoire... le fauteuil électrique

Le passé des gens rends extrêmement curieux


En ce moment je fais des démarches pour obtenir un fauteuil électrique. Ça n'aurait rien eu d'extraordinaire si je n'y avais pas vu tant de similitudes avec le choix d'une voiture.
Cette affirmation prête à rire et je m'en amuse aussi, mais laissez-moi vous l'expliquer. Il y a 18 mois j'ai été dans un centre de rééducation pour faire un essai de fauteuil électrique, j'ai même eu un certificat de validation, pourtant faute d'aménagement arrière de mon véhicule, j'ai dû choisir le scooter électrique car le fauteuil essayé au centre trop lourd, trop encombrant.
Le fauteuil va devenir un moyen de transport habituel, rien ne doit être laisser au hasard et c'est ainsi que vous vous retrouverez à vous passionner pour le sujet tel un homme pour sa voiture ou un amoureux des chevaux pour son destrier. Vous vous surprendrez à défendre une marque plutôt qu'une autre, à négocier des options, et viens le questionnaire tant attendu : la vie quotidienne, et d'un seul coup mon passé et ce que je vis au présent interesse..
Pour vous, Invacare et Quickie seront pour les fauteuils ce que Peugeot et Renault sont aux voitures.


Dès à présent, partons ensemble à la recherche de notre carrosse : vous une voiture, moi un fauteuil. Pour commencer, définissons le type du véhicule dont vous avez besoin : une familiale, une sportive, une de collection, une petite citadine... L'utilisation que vous souhaitez en faire sera votre critère. En ce qui me concerne, ce sera assez similaire. Il n'y aura qu'à ajouter les exigences dues à chaque handicap pour faire la différence. En effet, certains n'auront besoin que d'un fauteuil manuel, tandis que d'autres ne pourront passer à côté d'un électrique verticalisateur, multipositions ou encore d'extérieur. Vous voyez,  les possibilités sont plus nombreuses que vous le pensiez, et encore nous n'en sommes qu'au début !


Vient ensuite le choix de la marque et vous le savez, nous sommes tous pareils : pour telle ou telle raison nous avons toujours une préférence. Celle-là pour ses intérieurs, celle-là pour sa fiabilité, celle-là pour son style ou pour son SAV


On le sait tous,  l’administration c’est la grosse galère. Mais crois-moi petit, tant que tu n’as pas essayé de commander un nouveau fauteuil, tu as beau avoir traversé toutes les épreuves de la Sécu Etudiante, des APL et de la bourse du Crous, tu n’as rien vu.

T’as déjà joué au jeu de l’oie ? Et bah c’est pareil. En vachement plus chiant. Et long. Très long.

Tout commence en juin 2014, lors d'une petite balade en campagne, je perds une roue Fort heureusement j'avais mon ami qui m'a servi de chaise. Mon fauteuil est une épave je l'ai depuis 2007 il perd ses roues et que c'est la fin. Vite, nous allons dans un magasin de réparation de fauteuil avant son dernier souffle ! Seulement la pièce n'existe plus, donc pas réparable

Les vacances d'été passent, (fort heureusement j'avais prévu le coups en cas où j'ai mon scooter acheté l'année précédente et vient alors la seconde étape du jeu. Je dois refaire mon dossier MDA, donc c'est tout naturellement que je me rend à mon rdv spécialiste pour le certificat de la MDA daté de – de 3 mois L’ordonnance, je pensais qu'il me l'aurai fait mais je découvre que cela sera un peu plus compliqué. On me demande si je peux rester 2 jours pour un bilan d'autonomie à prévoir et ces fameux essais et rdv avec un rhumatologue, dans ma tête le programme était fait Mais il faut un médecin stylé, pas le généraliste du quartier (soit dit en passant, mon généraliste est assez stylé, mais ce n’est pas de ce type de style qu’il s’agit, c’est un truc qui nous échappe à nous, commun des mortels, et surtout à moi,  mais pour eux, et tous les protagonistes de l’histoire à venir, c’est vital -oh oh oh). Nous sommes en octobre 2014. Pas de rendez-vous avant janvier au mieux pour le centre de rééducation. Là j'appelle un réparateur, il me faut un fauteuil de prêt, mais le saint greal se fait attendre. Oui, les médecins stylés, c’est comme ça, c’est d’ailleurs à ça qu’on les reconnaît. Passe ton tour.

Ca y est, janvier à toi de jouer. « Ah mais madame, votre attestation d'essai date de deux ans IL N’EST PLUS VALABLE ». Oui en effet mais le fauteuil essayé au centre ne me convenait pas car trop imposant pour ma voiture qui rappelons le n'a pas d'abaissement de caisse ni de place arrière pour fauteuil, qui aurait cru que mon handicap aurait évolué en 8 ans ?


Et là c’est l’enfer. Il faut l’accord du monde entier, et faire étudier tout ça par plein de gens très lents joignables uniquement du lundi au mardi de 10h30 à 12h00

Cela fait déjà 5 mois, tout est under control. Mais vous savez ce qui arrive aux ordonnances de plus de six mois ? ELLES SE PÉRIMENT ! Alors on recommence.

Janvier 2015, nouvelle année commence, nouvelle adhésion à la Sécu. Et là, j’apprends qu’il faut ENCORE une nouvelle ordonnance, parce qu’on a changé d’adhésion. Donc en fait on change d’année administrative à peu près 6 fois par an. Vous n’avez pas suivi ? C’est pas grâve, moi non plus.

Mais là je vois le truc arriver gros comme le nez au milieu de la figure : juin, c’est bientôt les grandes vacances, on ne m’aura pas une deuxième fois. Alors j’attends septembre pour ce rdv tant attendu, trop marrant il note simplement que mon fauteuil manuel est une épave et du fait de mes douleur l'electrique me conviendrai mieux, on s'électionne ensemble un fauteuil, mon souhait se porte sur le Fox d'Invacare ( sortie en juin 2014, lors du salon de l'autonomie) mais aucune ordonnance pour un fauteuil de près, il faut attendre les essai au centre pour recommencer un troisième tour de manège.

La persévérance vient à bout de tout.

Je vais abréger la suite, nous sommes en novembre 2014 et je joue toujours à ce petit jeu.

Mais récemment, alors que j’avais enfin tout tout tout, et que je pouvais passer commande, je reçois un courrier qui disait en gros « Madame, il manque encore un dernier truc. Nous devons mettre
des ergothérapeutes sur le coup et vérifier que vous savez conduire un fauteuil ». Là, c’était la grosse poilade. J'ai eu cette fameuse attestation d'essai il y a 18 mois, mais allez, on est plus à ça près ! Soyons fous
      
Donc bientôt en l'ère 3250, enfin j'espère avant, Je vais donc passer ce test, faire des slaloms comme si j’étais débile, c’est rigolo. Et là, un mec hyper perspicace s’est exclamé « Mais attendez ! Le fauteuil que nous avons n’est pas EXACTEMENT le même que celui que vous souhaitez avoir

Bah non, il a 10 ans,je sais, le miens c’est le nouveau modèle sortie en juin 2014.

« Bah oui donc ce n’est pas le même ! »

Bah non ! Tu fais exprès ?

« Sauf que ce n’est pas pareil.

Donc voilà, j’attends, patiemment
     
J'ose même pas imaginer si je n'avais pas mon scooter.
  
Enfin le rdv est donné pour mon passage de mon permis fauteuil roulant électrique : 5 séances sont nécessaire pour valider les essais. Vous suivez ? Pendant 5 semaines je suis en test de conduite pour faire cours à la fin des tests j'ai, non oups j'aurai mon attestation de validation établie par le médecin réeducateur.
Une attestation établie par un ergothérapeute est envoyé à la Sécu en janvier 2015.
Le revendeur sélectionné à le double de l'attestation, un essai au domicile est fixé avec le fauteuil choisi bien évidemment. Le bon pour accord est validé nous sommes en janvier et le 26 février 2015 je reçois mon bien tant attendu.
Rappelons nous que cette petite histoire à commencer en juin 2014 pour une fin heureuse le 26 février 2015, je suis heureuse de vous présenter Fox.




 
 

lundi 23 février 2015

50 nuances d'incommodités

Bien sûr, cela ne se fait pas sans difficultés. Matérielles d’abord.  Une maman handicapée, peut avoir besoin d’une auxiliaire de vie pour elle mais aussi pour l’enfant ayant des besoins particulier. Or aujourd’hui, il n’y a pas d’allocation tenant compte des besoins spécifiques de ces familles (qui certes sont en minorité).En 2009, Valérie Létard alors secrétaire d'État chargée des personnes handicapées, avait annoncé que cette question serait incluse dans la création du 5ème risque Dépendance. Depuis, le sujet est tombé aux oubliettes, en pratique, quelques Conseils Généraux tels ceux d'Ille-et-Vilaine ou de Gironde acceptent de fournir une aide humaine aux parents handicapés sous la forme d'une PCH exceptionnelle mais dans mon cas, je touche l'ACTP ( Allocation compensatrice tierce personne) et  le pôle évaluation de la MDA m'a bien spécifié que le passage à la PCH n'ai pas la solution dans notre problématique car cela entraînerai très certainement des visites accru des services sociaux. Alors imaginez oui fermer vos yeux et imaginez ce que pourrais être le quotidien d'une mère handicapée seule élevant ses enfants ayant des besoins particulier Et bien je vais vous contez dans ce blog mes tranches de vie.
Un enfant handicapé  et quand celui-ci grandit,risque de devenir à son tour une personne aidante ( et oui même si l'enfant est autiste), ce qu’il faut éviter à tout prix. »
Pour l’enfant, avoir un parent handicapé n’est pas toujours facile à vivre. « Il va avoir tendance à protéger son parent ou à l'inverse de dire : non je ne peux pas faire je suis autiste . Il va devoir répondre aux questions qu’on lui pose  à l'école aux centre de loisirs: «Qu’est-ce qu'elle a ta maman ??» et aux questions qu’il se pose : «Comment est-ce arrivé ? Plus petit et jusqu'à 7 ans, il peux vous imiter ( boiterie, douleurs imaginée, positionnement du pied, des mains...)
À l’adolescence, il peut aussi ne pas oser s’octroyer le droit de partir et de laisser son parent,ou le droit d’être insouciant, ou de bousculer un peu ses parents, comme tous les ados. « Mais une partie importante des difficultés que rencontrent cesfamilles, vient du regard qu’on porte sur eux. Il est frappant – et choquant – de voir comment certains travailleurs sociaux ont tendance à disqualifier les compétences de ces parents  Certes j'ai un certain degrés de résilience du fait de mon vécu et de mon passé. Je sais et suis consciente que les professionnels de la petite enfance et du milieu du "handicap" ont toujours de bonnes intentions mais parfois en voulant trop aider certains professionnels, avant même la naissance de l’enfant, ont déjà tout préparé, sans avoir demandé notre avis. Ou en mettant sur le compte du handicap des difficultés que pourrait rencontrer n’importe quel parent.» Qu’est-ce qui nous permet d’affirmer qu’un parent valide serait «meilleur parent» ? «Les parents handicapés peuvent faire preuve en effet d’une grande créativité pour pallier leur handicap, à condition qu’on ne les disqualifie pas a priori»
Un parent handicapé même en solo peux pallier son handicap selon ses possibilités et être apte à s'occuper de ses enfants eux même en situation d'handicap, à condition qu’on ne lui complique pas la tâche. Il va même développer des qualités différentes. Une hypersensibilité à l’autre, par exemple, car il aura appris à veiller à ce que son enfant ne se retrouve pas dans une situation difficile ou humiliante. « Et rien ne permet d’affirmer que ce sera pour lui un… handicap. C’est une des figures de l’humanité qui, comme tout ce qui est humain, peut aussi lui apporter beaucoup. 

Lumière sur TISF et PCH

Quelques éclairages concernant l'octroi d'un(e) TISF dans le cadre de la PCH, ou du CG, ou encore de la CAF. Le droit social reste à comprendre comment s'exprime le besoin et son rattachement soit à la Personne, ou à sa Famille.



Dans le cadre de la PCH (Prestation de Compensation du Handicap), l'attribution des droits à la Personne est attachée aux droits liées à la dépendance de la Personne en fonction de son autonomie : c'est donc un droit qui s'appuie toujours sur la singularité de la situation dans laquelle se trouve la Personne, et des besoins exprimés pour elle-même.


La notion de parentalité met en jeu la notion de Famille et de l'équilibre familial. Elle n'apparaît pas dans la liste des actes essentiels de la Vie qui servent, en outre, à l'évaluation des besoins de la Personne. Lorsque la TISF intervient à domicile, elle accompagne les parents dans leur parentalité dans l'intérêt de l'équilibre familial. Dans cette considération, ce n'est donc pas la personne handicapée (enfant ou adulte) qui est au centre de son action, mais bien la famille.


En conséquence, pour faire appel à l'aide à la parentalité, il conviendrait mieux d'interpeller soit le Conseil Général qui peut apporter une aide spécifique par le biais des MSF (Maison Sociale et Familiale) dans le but de prévention d'un placement, d'un acte de maltraitance, ou encore de risque de carence éducative, - ou encore, la CAF qui, au titre d'une aide spécifique, peut verser une aide à la Famille (cas de grossesse géméllaire, ou grossesse à risques... etc,....) pour un nombre d'heures à réaliser par un(e) TISF à domicile.




Il est donc clair qu'il ne peut être confondu, selon le Législateur, la Personne Handicapée et ses besoins (qui relèvent de la compétence de la MDPH) et la Famille à laquelle appartient la Personne Handicapée (rélève de la CAF ou CG) et son organisation.


La CNSA met en garde les CDAPH vis-à-vis de l'extension de l'ouverture des droits à la Personne vers les besoins de la Famille, car l'aide apportée dans le cadre de la PCH intéresse exclusivement la Personne (et non la famille).

La place de l'UDAF, selon moi, se situe dans la défense de l'intérêt de la Famille, quelles que soit ses conditions d'existence. Dans ces conditions, et considérant que le besoin d'une personne handicapée, rattachée à une famille, qui n'est pas en mesure de pouvoir réaliser les taches incombant à la vie familiale, devrait pouvoir bénéficier de l'aide à la parentalité par l'octroi d'un nombre d'heures de TISF. Il s'agit alors d'un combat à mener dans deux directions : la CAF et le CG.


«Le mot  "résilience"  vient du latin et signifie "ressauter".  Non pas ressauter à la même place, comme si rien ne s’était passé, mais ressauter un petit peu à côté pour continuer d’avancer... Résilier un engagement signifie aussi ne plus être prisonnier d’un passé, se dégager. La résilience n’a rien à voir avec une prétendue invulnérabilité ou une qualité supérieure de certains, mais avec la capacité à reprendre une vie humaine malgré la blessure, sans se fixer sur cette blessure».



vendredi 20 février 2015

10 idées reçues sur l'autisme

Non il n'est pas mal élevé... il est autiste
Non, il n’est pas mal élevé...Il est autiste -bloghoptoys.fr
 
 

La vérité sur 10 idées reçues sur l’autisme

Nous avons demandé à des mamans et papas d’enfants autistes les idées reçues qu’ils combattent au quotidien. Certaines ont été reprises sur l’infographie à l’occasion de la journée internationale de sensibilisation à l’autisme. Voici un petit florilège…

1          Vous êtes sûr ? Il n’a pas l’air autiste !

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Un enfant autiste n’a pas de caractéristique physique qui le différencie des autres enfants.  C’est juste un enfant comme un autre, mais avec des besoins spécifiques.

2          Ah, c’est la faute de la mère, il parait…

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Non, la maman n’est pas responsable !  Cependant, la cause de l’autisme n’a pas encore été découverte. Gènes, développement et environnement sont sans doute impliqués… 

3          Autiste ?  Oui je connais ! Rain Man quoi !


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L’autisme n’est pas synonyme de génie.  Les enfants autistes sont avant tout des enfants. Certains sont surdoués, d’autres sont ordinaires, d’autres encore peuvent avoir un retard mental.   

4          Vous êtes sûr qu’il comprend ?


comprend
Les personnes autistes ont simplement du mal à déchiffrer
certaines choses comme les expressions faciales ou lorsque l’on parle de manière imagée… Elles doivent apprendre très tôt à interpréter ces informations.  C’est pourquoi une prise en charge précoce et adéquate est PRIMORDIALE ! 

5          C’est un caprice je vous dis !  Si c’était moi …

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Quelques fois, un enfant autiste a une aversion pour une chose banale : une odeur, un aliment…  Ce n’est pas un caprice ! L’autisme perturbe le traitement sensoriel et cela engendre des difficultés au quotidien.  Il a besoin d’encouragements plus que de jugements pour apprendre à les surmonter petit à petit !

6          Il fait toujours son intéressant !

 Les personnes autistes développent souvent des petits trucs pour se sentir plus à l’aise. Cela s’appelle l’ autorégulation ou  l’auto-stimulation. Chaque personne a un truc à elle : elle se berce, chantonne, agite ses doigts devant sa figure, bats des bras… Ces gestes l’aident à s’adapter au monde environnant. Ce n’est pas pour attirer l’attention !

 7          Oh le gros bébé !

 Un enfant autiste n’a pas toujours conscience du danger.  Ses parents doivent assurer sa protection et le surveiller plus étroitement qu’un autre enfant.  Peut-être est-il dans une poussette pour lui éviter d’aller au-devant du danger ? Et non, il n’est pas fainéant !

 8          Il est impoli.  Quel manque d’éducation !

Les personnes porteuses de troubles autistiques ont des difficultés à décoder les comportements et normes sociales qui paraissent naturels à la plupart des gens.  En plus des règles de politesse, elles doivent apprendre à déchiffrer les expressions sociales et des tas d’autres choses !  Certaines situations leurs sont difficiles à appréhender comme les lieux où il y beaucoup de monde, le brouhaha…  D’autres personnes ne supportent pas d’être touchées.  Du coup, une personne autiste peut être perçue impolie, abrupte ou indifférence alors même qu’il ne s’agit que d’un simple malentendu !

 9          Et ça ne risque rien pour les autres enfants ?

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Non, l’autisme n’est contagieux !  Non, un enfant autiste n’est pas particulièrement plus agressif qu’un autre enfant.  Il peut avoir occasionnellement un comportement soudain trop expressif en réaction à une frustration ou un mal être…

 10       Et il va guérir ?

 Non, on ne guérit pas de l’autisme.  On apprend à vivre avec.  Un enfant autiste a autant de potentiel que n’importe quel autre enfant pourvu que ses troubles soient diagnostiqués et pris en charge de manière précoce et adéquate.

CHAP 3 : Le biscuit d'un destin ou la clé de la libération

Il y 36 ans, j'ai fais une longue traversée, je ne savais pas encore de quoi ma vie serai faite, je savais juste d'où je venais mais je ne savais pas du tout où j'allais. Elle m'avais posé là et à quelques centimètres de moi : ce biscuit.
 Ma mère avait apprit la terrible nouvelle : sa fille est handicapée et condamnée à être en fauteuil. Cette mère désespérée aurait pu exercer l'irréparable pourtant le seul moyen de faire face est de donner une épreuve à ce petit être posée là, aussi douloureuse soit  t'elle. LA LAISSER VIVRE OU LUI ÔTER LA VIE.
J'avais 12 mois et me voilà avec la première épreuve de ma vie : ce biscuit et celui ci allait être la traversée d'un désert aride ou la clé de ma libération.
Ces quelques centimètres  allait être une route monotone où mon seul repère et but était d’atteindre ce biscuit. Seule sur cette vaste étendue froide, je m'enfonçais dans cette solitude tout en me battant pour survivre car ce désert, je l'avais compris, sera un lieu de combat.
Il faut du courage et de la détermination pour ne pas s'arrêter en route et ne pas perdre l'objet de convoitise.
J'étais au commencement de ma vie et mon âme elle avait décidé que je devais avancer mon bras valide, étant incapable de ramper, j'ai accroché le regard de ma mère et la tempête de sable qui m'empêchait de voir où j'allait s'est tout à coup dissipé et devant moi un rayon de soleil à traversé l'épais brouillard de ma toute jeune vie. Cette main tendue vers ce biscuit et ce regard ma mère les avaient compris et acceptée.


jeudi 12 février 2015

Chap 2 : Mais qu'esqu'ils ont?



 QUAND LE DIAGNOSTIQUE TOMBE




J'ai découvert l'autisme de mes enfants, un nouveau monde s'ouvre alors à moi. les diagnostiques sont tomber officiellement en mars 2007 pour Logan (Autisme infantile précoce ( F 84.0 ) et en juillet 2011 pour Méliha ( troubles envahissants du développement

(F 84TED)
Confirmation officielle des mains de deux pédopsychiatres renommés à l'unité de dépistage et d'évaluation des troubles précoces du développement. Toutes leur "bizarreries prenaient leurs sens. Soulagée, je jubilais d’avoir atteint la destination de leur troubles. Cependant, je me trompais : l’autoroute était encore bien longue et je ne faisais que m’engager dans une nouvelle sortie vers un périple inédit…

J’ai scruté à la loupe afin de trouver, en vain, le petit élément qui aurait pu  les disculper et les sortir du terrible constat. J’ai cherché ce qui aurait pu me permettre de croire, enfin, que non, «ils n’étaient pas ce genre de personne-là »… mais plus je lisais, plus j’étais acculée au pied du mur. Oui, c’était bien eux que tous ces articles et tous ces livres détaillaient. Ils discutaient de mes petits anges, les décrivaient dans leurs moindres recoins







dimanche 8 février 2015

Chap 1 : Parce qu' il y a eu un commencement quelque part : intro


Plus d'un milliard de personnes, soit 15 % de la population mondiale, vivent avec une certaine forme de handicap, une réflexion spontanée m’est venue un beau matin du début février : pour les gens «comme moi», le handicap nous le vivons au quotidien et finalement que savez vous ?A la télévision, les médias vous parlent des difficultés majeures : prendre le train, faire du sport, avoir un travail, des aides... Mais que sait-on sur le quotidien de l'handiparentalité avec enfants à besoin particulier? Et bien le grand public ne sait rien. Ce quotidien je le vis tout de même 365 jours par an! Il y a tant à dire pour sensibiliser le grand public à nos différences, et 31104000 minutes ne serait pas de trop pour faire un tour global de la question.

Même si beaucoup de livres et film très intéressants ont été publiés sur le handicap moteur et l'autisme, la diffusion parait encore très difficile. Et pour imaginer la vie quotidienne d’une mère atteinte d'infirmité motrice d'origine cérébrale et de ses enfants TSA(troubles du spectre autistique) en société, et bien il y a aucun manuel d'utilisation. J’ai donc choisi comme voix de sensibilisation d’écrire quand cela me semblera nécessaire un petit texte repêché de ma vie quotidienne et de mes réflexions en général afin d’ouvrir une fenêtre sur mon monde intérieur, et mes limitations.

Bien que j’aie un handicap et que je sois une maman solo à cette date, les bases de ma monohandiparentalité sont bien présentes et je l’espère, ces quelques réflexions et tranches de vie sauront vous éclairer sur cette problématique dont on parle pas.

LES ACTES N'ENGAGENT PAS LES MOTS, MAIS LES MOTS ENGAGENT LES ACTES

En mars 2012, j'avais créer hopeetlumiere avec 128700 pages visitées au 15 janvier 2015 avec une moyenne de 9 visiteurs au quotidien, et un jour le cris d'une louve à retenti, elle m'a soudainement regardé et m'a dit d'un ton accusateur
" Il y a ceux qui ont une vie toute tracée, d'autres qui se l'imaginent et puis il y a toi. toi comme rare sont ceux que j'ai pu voir , qui mange dans la gamelle des autres, vous ne supporteriez pas de rater tu faite l'innocente , parce qu'après tout , qui est à prendre au sérieux ?
Le silence s'était fait , j'étais gênée de déranger son discours fadement répétitif qui sonnaient toujours la même chanson. Elle aurait pu tout simplement me dire :« Je ne me pense pas capable de répondre à ta question ». Je n'ai jamais eu de réponses à mon interrogation. Je voulais l'entendre, entendre son cris. Un cris semblable a mien, mais je n'ai écoute que ses hurlements, une louve apeurée voulant protéger ses petits. Toi qui n'écoute ni mon discours , ni les réponses de ces personnes parce qu'elles vous fatiguent dans leurs normalitées, non plutôt dans leur anormalité. "
Toi qui paraissais me ressembler pourtant si différente de tous ceux qui m'entoure.. Elle...n'a pas la capacité à ressentir. Elle n' a pas d'humanité." Tout est calculé chez elle,.. Tout..
Après quelques temps à discuter avec cette personne , qui y a-t-il de bon à en retenir ? Faite l'addition de tout ce qu'elle vous dit , des notions générales qu'on l'humanité , sur l'amour , la souffrance , le bonheur , les rêves , l'avenir , et elle même.. Et demandez-vous ,.. N'y a t-il pas un million de similarité avec ce que vous avez croisez jusqu'à aujourd'hui ? Bien sûr , oui bien sûr, nous sommes humain , nous avons des similitudes.,., Mais là, la question c'est la profondeur. Qui y a-t-il d'intéressant dans une personne qui regorge en elle tout les opinions publiques que nous connaissons déjà ? C'est comme regarder une télé qui nous dit déjà ce que l'on sait . Il n'y a rien à y apporter , rien à redire , rien à y faire.
Il y a aucune concurrence et aujourd'hui je me demande encore pourquoi elle a eu ce geste d'ado prépubère. Mes écris n'étaient que des coups de crayon et non des coup de feu. A t' elle eu peur où n'était t'elle pas prête à la différence ? Car il y a une différence le saviez vous ?


 
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