Voici une petite vidéo du blog etmoietmoietmoi
Il y a
quelque jours, j'ai eu une discussion très intéressante avec une
maman que je ne connaissais pas, et qui à un enfant Asperger (ou
aussi appelé autiste de haut niveau) Lors de cette
discussion, il était question d'évoquer le potentiel de chacun de
s‘adapter à un changement. Je lui parlais de mon quotidien avec
mes enfants Pour me déplacer en leur compagnie, et les
regards portés notamment.Sortir, au sens propre du terme.
On évoquait par exemple, les stimulus, ce qui dérange nos enfants
dans les lieux publics : une lumière, une couleur… et qui provoque
leur gène. Dans la ville où je vis, j'ai pu identifier au
fil des années les lieux où je pouvais aisément sortir. Et
tous ceux – nombreux – où je ne peux
malheureusement pas me rendre car il y a trop de monde, une couleur,
des lumières ou encore des marches à l'entrée. Cette
problématique s'applique bien évidemment à toutes les villes.
Donc
quand je sors ma liste d'endroits potentiels est plutôt courte.
En
conséquence de quoi, je sors globalement toujours dans les mêmes
restaurants, le même cinéma. Je fais mon shopping toujours dans le
même magasin, quand je ne vais pas au drive. Et je fuis ceux
qui ne le sont pas.Quand je suis en voiture, je prends toujours
les même routes et quand il y a une déviation qui annonce des
travaux, et qui plus ai dans un endroit que je ne connais pas c‘est
la panique. Je me rend rarement à Paris car quand j’appelle, la
gare, le RER, bien souvent mon interlocuteur ne prend pas la mesure
de l'importance de sa réponse. Se contenter de me dire que « oui,
oui, il n'y a pas de problème, c'est bien accessible ». Sans
comprendre qu'une simple marche de 10 cm suffirait à ce que je ne
puisse pas rentrer. Je sais que dans la capitale il y a peu
de RER ou métro accessible, parfois il y a un assesseur, quand il
est pas en panne. Et croyez-moi, ce genre de déconvenue, on
s'en passerait bien le train, on constate qu’il y a bien une
voiture réservée pour les personnes handicapées mais les personnes
qui n’ont pas réserver s’y mettent car l’espace est plus
grand, qu’il y a moins de monde et qu’on peux avoir nos bagages à
porter de mains, on constate également les valises gênent
le passage dans les couloirs mais qu'il ne peut pas les bouger car il
ne sait pas à qui elles appartiennent. Il est question d'une
personne en fauteuil roulant qui se retrouve bloquée au bout d'une
rue sur le trottoir car il est trop étroit ou comporte un obstacle
(je vous parle des poubelles en travers du chemin ou pas?),
mais c’est pas tout les parents avec leur poussettes, qui prennent
les mêmes trottoirs pour sécuriser les enfants et qui savent qu’au
bout de la rue il y a tel ou tel affiches ou magasins qui permettra à
leur enfants en grandissant de se repérer pour aller dans quelques
années acheter le pain seul ou se rendre à l’école quand l’école
est à moins de 500 mètres de leur domicile.
Où
circuler dans la ville ne sois ni dangereux, ni compliqué.
Je
rêve d'une ville où chacun serait libre de se déplacer sans
difficultés, sans peur.
Sans
avoir besoin de pratiquer les même rituel, car certains
neurotypiques ont besoin de pictogrammes pour apprendre à faire
tourner une machine .car même les personnes valides
ou (neurotypique), ce monde est
autant agressif, pour nous, on as tous besoins de s’isoler, de
solitude, on entretien tous une certaine froideur à aller vers
autrui( la preuve pourquoi il y a-t-il peu de commentaires?), on n’a
pas tous des activités sociales qui aura donc encore plus
tendance à s'enfermer dans sa bulle, jusqu'à se pousser à devoir
refuser agressivement d'en sortir.
Je rêve
de cette ville libre. .Ce n'est pourtant pas si
compliqué.
C'est là
qu'elle a pointé du doigt une chose dont je n'avais jamais
réellement pris conscience : sommes nous tous
potentiellement des personnes autistes?.Comme si
mon monde à moi ne comportait que moitié moins de possibilités –
et encore je suis gentille en parlant de moitié. Le
tiers serait probablement plus juste. En fait, dans la vie,
il y a ceux qui voient la bouteille à moitié vide ou à moitié
pleine. Je suis visiblement de ceux qui la voient à moitié pleine,
parce qu'en fait je ne me rends plus vraiment compte que mes
possibilités sont réduites. Je me suis habituée.Ce
n'est pas beaucoup plus compliqué que ça.
C'est
là que nous avons évoqué le fait que tout cela était une question
d'adaptation.
Et
que chacun était probablement capable de s'adapter à tout, dès
l'instant où il est confronté à une difficulté. On contourne le
problème et on trouve une solution. Un
compromis. Ce
qui rend tout potentiellement possible. C'est en ça que l'homme – au
sens large –
a en lui une énorme force.L'adaptation. C'est
sans doute ce qui rend la vie possible, malgré les obstacles. Les
barrières. Les
chutes. Il
s'agit peut-être d'instinct de survie, au fond. Mais
selon moi, chacun est potentiellement autiste. Et
je trouve ça plutôt chouette et rassurant.