samedi 4 avril 2015

Autistes : Une place parmi les autres ?

Le 31 mars sur Arte il y avait : Autistes : une place parmi les autres ? En France le retard ne semble pas s'améliorer pendant que certains d'autres pays comme la Suède ou l'Italie on adopté une tout autre politique vers leurs ressortissants autistes.



Je ne sais pas pour vous mais j'ai comme un sentiment de dégout et de colère quand je sais que :

- 80 % des enfants autistes n’ont pas accès à un accompagnement adapté,

- 70 % des parents déclarent financer tout ou partie de l’éducation adaptée de leur enfant autiste,

- 44 % des personnes autistes ont été, à des degrés divers, victimes de mauvais traitements ou de carences en matière de soins,

- 67 % des parents d’enfants menacés d’un enfermement injustifié déclarent avoir subi des pressions en raison de leur refus de voir des traitements inadaptés appliqués à leurs enfants,

- 82 % des personnes autistes déclarent ne pas travailler à l’âge adulte,

- 65 % des adultes avec autisme ne reçoivent pas, ou seulement de manière partielle, de salaire à même de combler leurs besoins vitaux,

- 51 % des adultes avec autisme déclarent ne pas avoir accès, ou seulement de manière partielle, à leur dossier médical.

10 à 20 % d'adultes avec autisme croupissent en UMD ( unités pour malades difficiles) faute d'avoir étés traités autrement que par l'enfermement à longue durée... (Pas d'apprentissages + surmédication à outance)

1/3 des effectifs scolaires à la frontière belge sont des enfants autistes français

on compte environ 6 500 personnes handicapées dans l’Hexagone accueillies actuellement en Wallonie dans des structures
rémunérées par la sécurité sociale française.

"En dépit des obligations qui incombent à l’Etat et aux collectivités territoriales au titre de la solidarité nationale, en vertu de ces dispositions, le Défenseur des droits constate que de nombreuses personnes handicapées – enfants et adultes – se trouvent aujourd’hui, en l’absence de réponses adaptées à leurs besoins de compensation en termes d’accompagnement en établissement ou service médico-social, contraintes de rester à domicile à la charge de leur famille, parfois au risque de mettre en cause l’intégrité et la sécurité de leur entourage, et se voient ainsi privées de leur droit fondamental à l’instruction et de leur droit de vivre dans la société, avec la même liberté de choix que les autres personnes

Cette situation s’avère également particulièrement préjudiciable pour les familles qui, pour pouvoir s’occuper de la personne handicapée et faire face aux ruptures de prise en charge, sont bien souvent dans l’obligation de renoncer à l’exercice de toute activité professionnelle.

Le nombre des personnes handicapées concernées est estimé à plusieurs milliers. Néanmoins, en l’absence de système d’information permettant de réunir des données objectives au niveau national, il n’existe pas de connaissance précise sur le nombre de personnes handicapées (enfants, adultes) actuellement sans solution de compensation adaptée, la nature de leurs besoins et, par conséquent, la nature de l’offre à développer pour y répondre.

Cette carence de l’Etat français, notamment à l’égard des enfants autistes, a fait l’objet, le 11 septembre
2013 (CEDS, déc., 11 sept. 2013, AEH c/France), d’une nouvelle condamnation par le Comité européen des droits sociaux pour violation de la Charte sociale européenne, au titre de laquelle la France s’engage à « prendre les mesures nécessaires pour fournir aux personnes handicapées une orientation, une éducation et une formation professionnelle dans le cadre du droit commun chaque fois que possible ou, si tel n’est pas le cas, par le biais d’institutions spécialisées publiques ou privées ». Selon le Comité européen des droits sociaux, il y a également violation de la Charte en ce qu’elle interdit toute forme de discrimination fondée sur le handicap.

En effet, pour le Comité européen des droits sociaux, le fait que des familles n'aient pas d'autre choix que d'aller à l'étranger, notamment en Belgique, aux fins de scolarisation en milieu scolaire spécialisé de leurs enfants autistes, résulte de l'omission par la France de prendre en compte les besoins spécifiques d'apprentissage et de communication en milieu scolaire de ces personnes sur le territoire national et constitue, pour cette raison, une discrimination directe à l'encontre des personnes concernées.

Par ailleurs, le Comité européen des droits sociaux considère que le contexte budgétaire restreint en matière de politique sociale, de nature à désavantager plus particulièrement les personnes handicapées, constitue une différence de traitement indirectement fondée sur le handicap."


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